Bilan mi-saison de l'Autriche

Après 35 parties, l’Autriche a une saison plus que difficile et décevante. Avec 30 points (12victoires, 17 défaites, 6nuls), l’équipe est au 12e rang en Europe. Tout un contraste avec la saison passé où le club trônait au 1er rang à pareille date.
Certes, l’offensive de l’équipe est dans la moyenne (105bp (14e)-pp10% (25e)) et la défensive en arrache (117bc(23e)-pk85,8(16e)).
Les principales raisons de ces échecs reposent en 2 points : les mauvaises performances de joueurs clés et la mauvaise tenue des gardiens.
Plusieurss ont subis un certains traumatisme quand Zigmund Palffy a décidé de quitter l’équipe pour les dollars d’Halifax. Après la dure élimination contre Zurich en séries, beaucoup de joueurs avaient le moral bas et le sentiment d’avoir été trahi par Jaromir Jagr. Or, avec le départ de Palffy, qui était le leader offensif et un coéquipier de confiance, Jagr devenait celui qui devait mener l’équipe. Et cela, beaucoup de joueurs ne l’ont pas accepter. Ils ont senti une 2e trahison. Combinez cela avec un Petr Budaj ordinaire, et cela donne une équipe qui à le moral très bas. Cela explique en partie que plusieurs gros joueurs ne livrent pas la marchandise.
Mais une partie du blâme revient aussi à Ted Nolan qui a échoué dans sa mission de vendre à ses joueurs Jagr comme leur leader. Son poste en Autriche tient de plus en plus à un fil, même s’il faut avouer qu’il a su tirer de bonnes choses de ses joueurs dernièrement.
Mais tout n’est pas noir. Le club n’est qu’à 5 points de la 8e place.

C
Marc Savard (32pj- 9b- 14a- 23p- 60MIN- +2 -2pp, 1bg)
Plus grosse signature de l’histoire du club (7M par saison), Marc Savard a prit du temps démarrer, mais il joue enfin comme un no1 correct. Sans être un centre de concession, il a des statistiques respectables. 7M, c’est cher payé pour 23 points et 9 buts, mais il ne peut faire de miracles. Trainant un Jagr qui n’a aucun motivation, il a trouvé en Thomas Vanek un bon partenaire de jeu qui peut compléter ses jeux. S’acclimater à l’Autriche n’est pas toujours facile, mais il semble y arriver.

Nik Antropov (33pj- 8b- 15a- 23p- 59MIN- +4 -2pp, 2bg)
Etonnement, le capitaine de l’équipe demeure dans sa moyenne. À ce temps de l’année, il tourne toujours autours de 22-25 points. Cette année ne fait pas exception. Il devrait finir la saison dans les 15 buts et les 50points. Et cela, même s’il a connu un début de saison très irrégulier. Avec Savard sur le 1er trio, il a retrouver une place plus naturelle pour lui de 2e centre. Et le 2e trio a été très long à trouver. Il semble avoir trouvé un bon équilibre avec Goc et Suglobov.

Rickard Wallin (32pj- 6b- 4a- 10p- 20MIN- +5, 2bg, 1bé)
Après un début de saison très intéressant, Wallin a beaucoup ralenti. Comme dans toute équipe qui connait une mauvaise saison, il n’a pas pu bénéficié de stabilité sur son trio avant un bon bout de temps. Avec l’étonnement productif Andreas Jämtin et l’étonnement décevant Jozef Balej, il a plus de munition. Son jeu défensif est heureusement meilleur que son jeu offensif.

Blair Betts (32pj- 0b- 6a- 6p- 19MIN- -3)
Fidèle 4e centre de l’équipe, Betts connait une saison fort modeste. Il est beaucoup moins solide défensivement et très discret offensivement. Mais bon, ce n’est que le 4e centre.

Lw
Tomas Vanek (33pj- 10b- 9a- 19p- 18MIN- +12)
Après un début de saison très lent, Vanek est sortit de sa dépression pour jouer comme le bon attaquant qu’il est. De façon surprenante, c’est en le jumelant à Marc Savard et Jaromir Jagr, qu’il déteste, qu’il s’est mit à produire. Il est connu que la haine que porte Vanek à Jagr mine l’esprit d’équipe, mais en portant cette rage sur la glace, ça permet au club d’avancer. Comme si Vanek voulait montrer à Jagr ce qu’était un vrai leader.

Marcel Goc (34pj- 11b- 9a- 20p- 42MIN- -11, 2pp, 1pk, 1bg)
Convertie à l’aile gauche, celui qui fut longtemps le 1er centre de l’équipe a connu un début de saison fulgurant. Mais il n’a pas su tenir le rythme. Meilleur buteur du club, avec Suglobov, il est beaucoup handicapé par son manque de robustesse et son manque d’énergie. Malgré tout le talent qu’il a. Avec Savard et Jagr, il n’arrivait pas à fournir des efforts assez constant pour produire. Jumelé à Antropov et Suglobov (reconnu tous les deux pour leur jeu très énergique), il est beaucoup plus à l’aise.

Josef Balej (35pj- 6b- 11a- 17p- 24MIN- -8 -1pp)
Acquis, afin d’apporter plus d’offensive à l’équipe, Balej échoue lamentablement dans cette tache. Balej a le talent, la taille et le salaire pour performer, mais il ne le fait pas. L’air montagnard de l’Autriche semble ne pas lui réussir. Sur le 3e trio, il ne performe pas plus, mais au moins, il ne prend pas la place de joueurs qui eux performent.

Peter Sejna (35pj- 4b- 8a- 12p- 26MIN- 0, 1pp)
Signé cet été pour remplir un rôle d’ailier défensif sur le 4e trio, Sejna fait merveilleusement bien son rôle. Son apport défensif pourrait être meilleur.

Rw
Jaromir Jagr (33pj- 6b- 22a- 28p- 8MIN- +7- 1PP- 1bg)
Certes, Jagr est le meilleur pointeur de l’équipe. Mais il n’est pas pour autant un leader dans l’équipe. Que ce soit sur la glace comme dans le vestiaire. En fait, on pourrait compter sur les doigts d’une main ses bonnes performances cette saison. À condition d’avoir une main de 7 doigts… Il joue avec un peu plus de passion dernièrement, mais ça ne suffit pas. Il a surtout un talent incroyable pour amasser des points régulièrement sans vraiment faire d’effort. Qu’est-ce que ça serait s’il travaillait… Jagr est UFA à la fin de cette saison, et il sait très bien que son avenir n’est plus en Autriche…

Aleksander Suglobov (33pj- 11b- 7a- 18p- 12MIN- +2, 3pp, 2bg)
(En Autriche : 24pj-9b-6a-15p-10min- +3- 1pp, 1bg)
Alek est l’inverse de Jagr : il a un talent plus limité, mais il travaille avec acharnement et cœur. Co meilleur buteur du club, ses statistiques peuvent sembler seulement correct, mais elles prennent tout leur sens quand on regarde ses performances en Autriche uniquement. Il a une bonne moyenne. Il ne sera pas toujours sur le 2e trio, mais, pour l’instant, il fait bien et n’a rien à se reprocher.

Andreas Jämtin (32pj- 7b- 12a- 19p- 28MIN- +11-1pp)
Joueur de soutient dans toute sa définition, l’ardeur au travail et le cœur de Jämtin ne faisaient aucun doute. Mais cette saison, il se surpasse. Auteur de 30 points à sa saison recrue l’an passé, il devrait connaitre une saison encore meilleure cette année. Il figure quand même parmi les meilleurs pointeurs du club… Et il n’a que 76 d’overall…

Jonas Johansson (35pj- 6b- 4a- 10p- 34MIN- -4, 1pp- 1bé)
Johansson est un joueur qui travaille excessivement fort, mais qui obtient peu de résultat. Heureusement, il possède un beau potentiel de joueur défensif, mais il a encore à s’améliorer. L’organisation saura être patiente.

D
Chris Campoli (35pj- 3b- 16a- 19p- 53MIN- +3 -1pk, 1pg, 66 hits)
(En Autriche : 12pj-3b-8a-11p, 14min, +7, 1pk, 1pg)
Après le passage de Paul Mara et Jordan Leopold, Chris Campoli est finalement débarqué en Autriche. Après quelques matchs d’adaptation, il s’est vite révélé comme un excellent défenseur complet. Comme de loin le défenseur le plus solide de l’équipe. Encore une fois, ses statistiques global ne semble pas exceptionnelles, mais misent en perspective avec uniquement ce qu’il a fait en Autriche, c’est là qu’on voit quel joueur de qualité il est. 11 points en 12 parties et un cumulatif de +7, c’est très intéressant. Campoli a tout ce qui fait un bon défenseur complet: le talent offensif, la solidité défensive, l’intensité, la force et la vitesse. En plus, à 25ans, il n’a pas encore atteint son plein potentiel. Son seul défaut, et il est secondaire, c’est sa taille. À 6pieds, 190 livres, il pourrait être plus gros. Seul Magnus Johansson est plus petit que lui à la ligne bleu autrichienne.

Magnus Johansson (33pj- 4b- 17a- 21p- 10MIN- +6, 1pp, 1bg, 35 hits)
Parlant justement de Johansson, le vétéran de 36ans n’a pas fini d’impressionner. Signé l’an passé comme sans contrat pour aidé la relance autrichienne, il avait passablement bien fait (27 points en 55 matchs). Mais cette saison, il fait encore mieux. Que ce soit offensivement ou défensivement. Non seulement est-il très doué pour relancer l’attaque et créer de l’offensive, mais il sait être solide défensivement. Il est actuellement un des 15 meilleurs défenseurs offensif de la ligue (en terme de points, on s’entent), et il n’est qu’à quelques points de percer le top 10. Si l’équipe devait choisir un représentant pour le match des étoiles, ça serait lui. UFA à la fin de la saison, son dossier monte rapidement sur les autres…

Zdeno Chara (32pj- 3b- 7a- 10p- 30MIN- 0, 74 hits)
Même si 10 points peuvent sembler peu pour Chara (et c’est peu), le géant slovaque apporte sa contribution différemment. Il demeure un des défenseur les plus doué défensivement dans la ligue et surement le défenseur le plus imposant. Pour cela, il ne déçoit pas. En début de saison, il formait un bon duo avec Paul Mara. Après le départ de ce derniers, ça prit un temps avant que Ted Nolan ne le jumelle à Chris Campoli, sur le 1er trio. La vitesse de Campoli aide Chara qui lui peut donner plus de physique au défenseur canadien. Il ne faut pas non plus négliger la place que prend Chara dans le vestiaire. Et je ne parle pas seulement de son gabarit.

Vitaly Vishnevski (35pj- 6b- 7a- 11p- 72MIN- -1, 1pp, 1pk, 65hits)
Vitaly, jadis le défenseur le plus solide de l’équipe, a connu un début de saison catastrophique. Il n’a jamais réussi à trouver une complicité avec Mike Komisarek. Toutes ses saisons à jouer au dessus de son talent ont semblé l’avoir rattrapé. Heureusement, depuis que Ted Nolan l’a jumelé à Johansson sur le 2e trio, il joue de mieux en mieux. Il apporte un aspect physique que n’a pas Johansson et a moins à s’impliquer offensivement. Avec moins de responsabilité, il joue avec plus d’aise. Vishnevski ne connait qu’une mauvaise saison. Il va s’en remettre.

Thomas Pöck (35pj- 4b- 11a- 15p- 24MIN- -5, 1pp -37 hits)
Comme beaucoup de ses co-équipiers, Pöck connait une saison difficile. Il a été incapable de livrer des performances rrégulière sur les deux premiers trio. Mais avec un rôle de soutient sur un 3e trio et sur des 2e unités spéciales, il peut se rendre utile. Pöck à a cœur l’équipe et son éthique de travail ne sera jamais remise en question. Après tout, 15 points pour un défenseur de 3e trio, c’est plus que respectable.

Roman Hamrlik (35pj- 1b- 11a- 12p- 50MIN- +1, 49hits)
À 35 ans, Hamrlik sait que ses plus belles années sont derrière lui. Sa carrière en Autriche touche à sa fin, et il le sait. Mais Hamrlik est un guerrier qui accepte son rôle sur le 3e trio et tâche de se rendre utile. Si a joue moins offensivement qu’avant, il est toujours aussi redoutable autour des bandes et pour nettoyer le filet de son gardien. Il est moins efficace qu’avant, mais bien utilisé, il peut être un bon vétéran qui apporte de la profondeur. Il a encore de bonnes statistiques.

G
Andrei Mezin- Petri Vahenen- Niklas Backstrom
Avec le départ de Petr Budaj, on ne peut pas dire que l’Autriche est un gardien de but no1. Nous misons plus sur la rotation entre ces trois gardiens vétérans. Aucun ne s’est encore imposé réellement, mais Mezin et Backtrom démontrent de belles choses dernierement. L’équipe peut encore faire les séries éliminatoires, mais les chances de se rendre loin sont minces. Nous préparons l’arrivée de Jonathan Quick. Remarquez, si Québec a pu se rendre en finale de la coupe Intercontinentale sans gardien no1, tout peut arriver…

Belle récap.

Savard a laissé un bon souvenir aux partisans des Ravens, mais il était beaucoup trop indiscipliné pour vraiment être une pièce majeure du puzzle. Il était d'ailleurs plus efficace sur le 2nd trio que sur le 1er. On a pas été peu fier du retour à la deadline qui nous ont permis d'acquérir Oshie et Schenn.

Mais comme tu le dis il lui faut un temps d'adaptation, il est comme un diesel.